Domoun i di

  • Source Tripadvisor : Ophelierota: Génial !

Nous avons découvert le piton Textor avec les comédiens des « balades créatives ». 2h30 de marche pendant lesquelles un conteur (excellentissisme le jour où nous y étions ) et 2 acteurs nous font vivre la culture réunionnaise à travers une histoire, une langue (c’est en créole !) et un lieu magique. À la fin, l’organisateur nous offre un thé et un temps d’échange avec les acteurs, un nouveau moment unique pour en apprendre plus sur l’Île. Quel que soit son niveau de marche, tout le monde peut s y retrouver dans ces balades.

  • Olivier de Larichaudy  dans Monticket.mag :

« Benjamin CLEMENT n’est pas un artiste à proprement parlé. Le fondateur des Balades-Créatives est bien plus que cela. Au travers de ses visites théâtralisées, il est davantage à considérer comme un prospecteur de la création, un catalyseur de la matrice culturelle ambiante. Le recours systématique au créole réunionnais durant les balades n’est pas sans poser problème, certains offices de tourisme et autres institutions culturelles lui ont proposé de faire ses balades en français, ce qu’il a refusé, quitte à sortir de leurs carnets d’adresses. En effet, le touriste qu’il soit créole ou métropolitain est d’abord à la recherche de dépaysement. S’il ne comprend pas la langue, il peut toujours se raccrocher à la mise en scène pour saisir l’intrigue. Vous l’aurez compris, pour ce qui est du folklore, de type robe à fleur et punch coco, il faudra repasser.  Car le positionnement des Balades-Créatives consiste justement à se frayer un chemin sur un circuit parallèle, délaissé pour les tours opérateurs de la place. 

Le modèle économique est en devenir, car sur les revenus de la billetterie, il faut reverser une part importante aux artistes. Mais pas de quoi décourager le jeune entrepreneur de 28 ans, diplômé d’une grande école de commerce, devenu militant culturel un peu par hasard : « Dès qu’on se met à défendre la langue créole, le patrimoine, on est catalogué comme identitaire, extrémiste, voire raciste, alors que mi fé sa zis parske le zafèr lé joli ». Au-délà de la beauté intrinsèque de l’île, Benjamin CLEMENT puise aussi sa force dans les fables et chants déclamés par ses chantres Danyel Waro et Patrice Treuthardt. Derrière ses locks qui tranchent avec sa gueule d’ange, Benjamin CLEMENT incarne là encore à son insu l’une des figures les plus prometteuses du monde artistique réunionnais. Un homme simple et généreux, dont la persévérance finira par payer. Après tout comment en douter ? Lorsqu’on se donne pour mission de rendre hommage à la richesse et la diversité de notre patrimoine, l’échec n’est pas une option».

VWAR NOUT L'AJINDA